« La peur efface l’espoir »

A l’approche du troisième millénaire depuis la naissance de Christ, le monde était plongé dans la peur. On a eu droit aux prédictions sinistres habituelles de la venue du jour du jugement dernier avec du feu et des désastres.

Dans le domaine des technologies modernes, on redoutait particulièrement le « bug » de l’an 2000 lié aux ordinateurs. L’appréhension était générale. On invitait les gens à s’équiper de torches électriques en prévision de coupures d’électricité ; de bouteilles d’eau en cas de coupure d’eau ; de nourriture en cas de problèmes informatiques dans les supermarchés ; et d’argent en cas de problèmes informatiques dans les banques. A l’exception de quelques cas très isolés, cela ne se passa pas.

Au milieu de cette appréhension, le Venezuela a été frappé par un terrible cataclysme naturel qui a causé de nombreuses pertes humaines. A la mi-décembre, trois jours de pluies torrentielles ont provoqué de vastes glissements de terrain tout autour de Caracas, la principale ville du pays. Deux semaines plus tard, on estimait le nombre de victimes de 20 000 à 30 000 et près de 150 000 sans-abri. L’état continue encore à rechercher des dépouilles.

Un journaliste du « New York Times » a très bien décrit l’attitude des sinistrés lorsqu’il écrivit : « La peur efface l’espoir alors que les Vénézuéliens recherchent leurs morts ». Il est vrai que « l’espoir demeure éternellement au fond de l’homme » mais il arrive parfois que la peur atteigne un tel degré qu’elle efface totalement tout espoir.

La perte de l’espoir

Cette perte de l’espoir n’est jamais aussi importante que lorsque l’on s’attend à de bonnes choses. Ici en l’occurrence, il s’agit de la crainte de ne jamais retrouver certains corps pour leur offrir une sépulture digne.

Mais ceci n’est pas le seul désastre qui a marqué l’année 1999. De sévères tremblements de terre occasionnant de nombreux morts ont eu lieu à deux reprises en Turquie et une fois à Taïwan suscitant le même genre de peur. Il y a même des personnes qui se sont demandé si des désastres naturels aussi fréquents ne pouvaient revêtir une certaine signification.

Les conflits armés continuent dans d’autres parties du monde et l’humanité souffrante continue à observer tous les problèmes dans le monde avec la réaction décrite par Jésus (Luc 21:25) c’est-à-dire avec « l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire ».

En parlant de notre temps, le Seigneur a dit que les hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre (Luc 21:26). La référence de Jésus à cette peur ou terreur qui remplirait le coeur des hommes est suffisante pour nous indiquer qu’il se référait à notre temps actuel où la peur n’a jamais été répandue à un tel niveau dans le coeur des gens et tout particulièrement de nos dirigeants, comme c’est le cas aujourd’hui.

Lorsque Jésus dit qu’il y aurait sur la terre « l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire », il illustra sa pensée en la comparant au bruit de la mer et des flots. Cette image est tout-à-fait appropriée de nos jours pour décrire la masse des gens mécontents et inquiets qui luttent en vain pour écarter les ravages qu’ils craignent, qui seront provoqués par la vague impétueuse de l’égoïsme de l’homme à laquelle viennent s’ajouter d’effrayants outils de destruction, fruits de cette même science qui avait permis auparavant de mener l’humanité à la paix et à la bienveillance.

Nous ne serons pas dans la crainte

Le prophète David prédit également ce temps dans lequel nous vivons. Comme Jésus lui aussi, il compara le chaos de ce monde au flux et reflux implacables de la mer et des vagues qui peuvent représenter les demandes revendicatrices des hommes et des nations qui frappent contre les remparts d’une civilisation que l’on pensait jadis être imprenables.

La prophétie de David s’adresse à ceux qui ont foi dans la parole de Dieu et à propos desquels il déclare, « Nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au coeur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes » (Psaumes 46:3,4).

En tant que Chrétiens, nous ne devons pas craindre ce qui arrive sur la terre. Cela veut dire que nous serons sans crainte si nous avons la connaissance des prophéties de la Bible et que nous avons la foi dans ce qu’elles déclarent à propos d’aujourd’hui et de demain.

Les prophéties de la Bible contiennent la seule et véritable explication de la cause de la détresse du monde actuel, et fournissent la seule vision d’espoir d’une issue finale de cette sombre période de crainte actuelle. Connaître le plan de Dieu relatif à la destinée de l’homme, c’est posséder la paix et la joie dans nos propres coeurs en dépit de la crainte par laquelle nous sommes entourés. C’est également une position qui nous permet de diffuser un réconfort rassurant aux autres.

L’humanité en général ne possède pas la foi nécessaire pour être réconfortée par la compréhension de ces prophéties. La crainte de voir encore de pires choses arriver, que ce soit aujourd’hui ou à l’avenir, a favorisé la confiscation aux hommes de cette joie temporaire qui a été la leur.

En vérité, comme les Ecritures le déclarent, nous vivons dans un monde mauvais et plus nous étudions ses caractéristiques, plus nous réalisons que Jésus savait de quoi il parlait lorsqu’il déclara que Satan en est le prince. Satan use de son influence pour aveugler l’esprit des gens afin que personne ne puisse comprendre le dessein final de Dieu (2 Corinthiens 4:4).

Nous pouvons nous réjouir que nos yeux ont été éclairés sur le fait que ce monde touchera à sa fin et que — comme le déclarent les Ecritures — son chef sera lié pour être finalement détruit. Jésus a dit que ceux qui vivraient à cette époque et qui auraient la foi en sa parole lorsqu’ils verraient les choses prédites se réaliser, devraient lever leur tête avec joie et espoir parce que le temps de leur délivrance ainsi que celle de l’humanité de la mort et du péché approche (Luc 21:28).

Les ennemis détruits

Dans une prophétie inspirée du royaume de Christ qui nous a été donnée par l’apôtre Paul, il déclare que le Christ doit régner jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds et que le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort (1 Corinthiens 15:25,26).

Ceci nous indique qu’un des buts du règne de Christ est la destruction de ses ennemis — les ennemis de Dieu, de l’homme et de la justice. Alors que la mort sera le dernier ennemi à être éradiqué sous la direction de Christ, d’autres ennemis seront détruits avant ce moment et, parmi les premiers, l’on trouve les institutions terrestres pécheresses et égoïstes qui se trouvent sur le chemin de la justice de Christ.

La destruction de ces dernières, implique un temps de trouble et de détresse temporaire pour tous ceux qui ont été assujettis à ces institutions. Ceci est décrit par le prophète Daniel comme « une époque de détresse telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent jusqu’à nos jours » (Daniel 12:1).

Mais la ruine des institutions du péché et de l’égoïsme — ces institutions qui ont favorisé l’oppression et la guerre — n’est que le commencement de l’oeuvre du Christ ayant la nature divine. C’est comme le scalpel du chirurgien utilisé pour sauver la vie d’un patient mourant.

Pendant approximativement six mille ans, l’humanité a été mourante. L’homme lui-même n’a pas été capable de trouver un remède contre la piqûre mortelle du péché qui a fait subir la mort à tous. A présent, Christ, le grand physicien, est venu pour changer tout ceci, et le premier changement nécessaire consiste à mettre l’humanité — le patient — dans un nouvel environnement et sous des lois justes et équitables. C’est la préparation pour ceci qui provoque la chute de l’autorité humaine partout sur toute la terre.

Les derniers jours

Une prophétie pertinente concernant ces travaux préparatoires nous a été donnée par le prophète Michée en ces termes :

« Il arrivera que dans les derniers jours, la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en masse et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers.

Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de Dieu. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre des nations puissantes et lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, il n’y aura personne pour les troubler ; car la bouche de l’Eternel des armées a parlé » (Michée 4:1-4)

La montagne de l’Eternel

Nous vivons maintenant au début de ces « derniers jours » prophétiques. Si on le comprend bien, les derniers jours prédits dans les prophéties sont une période glorieuse où il fera bon vivre, et bien avant il arrivera comme le prophète l’a déclaré que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes et des nations s’y rendront en foule. La « montagne de l’Eternel » représente le royaume de Dieu.

Daniel, dans le second chapitre de sa prophétie, décrit de manière symbolique la domination humaine sur la terre par une statue d’apparence humaine « terrible » (Daniel 2:31), d’une splendeur extraordinaire. La fin de cette autorité est figurée par la destruction de cette statue. L’instrument de destruction est une pierre qui finit par croître jusqu’à devenir une grande montagne qui remplit toute la terre.

Dans son interprétation de cette merveilleuse prophétie, Daniel nous dit que cette montagne qui remplit toute la terre est le royaume de Dieu (Daniel 2:44).

Cette maison de l’Eternel est la maison gouvernante de Dieu, constituée de ceux dont les Saintes Ecritures parlent comme étant sa propre famille de fils. Jésus est le chef parmi eux et à ses côtés se trouveront tous ceux qui auront accepté l’invitation de souffrir et de mourir avec lui. A ceux-là a été faite la promesse qu’ils vivront et régneront avec lui (Apocalypse 20:4).

L’apôtre Paul rassure ceux qui suivent le maître avec ces paroles : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:16,17).

La prophétie de Michée se poursuit ainsi : « Des nations s’y rendront en foule » (Michée 4:1). Jusqu’à présent, l’expérience humaine nous a montré que lorsque des gouvernements impérialistes cherchaient à étendre leur sphère d’influence sur d’autres nations, la plupart d’entre elles trouvaient refuge parmi d’autres nations.

Mais il n’en sera pas ainsi dans le royaume de Christ. Lorsque les hommes verront l’extension de ce pouvoir, les peuples y afflueront comme le déclare le prophète. Et la prophétie continue en nous livrant d’autres détails : « Des nations s’y rendront en masse et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel … afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers » (verset 2).

Lorsque cette partie de la prophétie s’accomplira, les nations auront appris la futilité et la folie de leurs propres voies. Tous leurs efforts pour sauver ce monde du chaos et de la ruine ayant été suivis d’échec, elles seront prêtes alors à se tourner vers celui qui seul peut leur apporter la solution, Christ même, celui qui en ce temps-là sera reconnu comme le roi légitime de la terre.

Et l’on n’apprendra plus la guerre

Quel sera le résultat lorsque les nations seront disposées à apprendre et à suivre les voies du Seigneur ? Cela aura des résultats très heureux ainsi que le déclare la prophétie dans le verset 3 : « De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes, et l’on n’apprendra plus la guerre ».

La sagesse humaine a toujours affirmé que le seul moyen d’avoir la paix, c’est d’être prêt pour la guerre. Mais cet ordre des choses sera inversé par le nouveau roi de la terre. Car lorsque les nations se soumettront à la sainte influence des lois de son Royaume, les ressources de la terre, — qui autrefois étaient détournées pour nourrir le nerf de la guerre — seront utilisées pour fournir aux gens tous les biens pour vivre.

« Et l’on n’apprendra plus la guerre » (verset 3). Pensez aux profonds bouleversements sur la perspective et l’expérience humaines que ces quelques mots impliquent ! Ils abolissent le service militaire en temps de paix et la mobilisation en temps de guerre. Ils assurent aux mères de toutes les nations qu’elles n’auront plus à élever leurs fils pour en faire de la chair à canon. Ils feront oublier toutes les formes de militarisme sur terre. Ils ôteront toute crainte du coeur des gens car chacun réalisera alors que lorsque les nations n’apprendront plus la guerre, elles n’auront plus à s’engager dans la guerre. Remerciez Dieu pour son programme d’éducation qui fait abstraction de toute stratégie de guerre !

Chacun sous sa vigne et son figuier

Puisque les gens apprendront et mettront en pratique alors les voies de la paix et de la justice, ils vivront dans la sécurité économique. Cette assurance nous est donnée dans cette superbe image où chacun habitera sous sa vigne et sous son figuier.

Ce n’est qu’une autre manière de dire que sous l’administration du royaume de Christ, les ressources de la terre seront disponibles pour tous, et que les droits de partager équitablement toutes ces ressources seront garantis par les lois du royaume divin. Puisque ceci sera vrai, la prophétie ajoute : « et il n’y aura personne pour les troubler » (Michée 4:4). Remercions Dieu pour cette assurance d’être libérés de toute crainte !

« Il n’y aura personne pour les troubler ! » La peur d’être agressé hante les esprits de tout un chacun aujourd’hui, et cette peur ne se cantonne pas aux menaces et aux possibles agressions de nations. Les agressions d’ordre économique avec pour résultat une augmentation des prix infligent presque autant de sévères souffrances aux masses de gens.

Ainsi la peur provoquée par l’inhumanité de l’homme envers l’homme et sous de nombreuses formes, continue de détruire l’héritage de paix et de joie auquel ont droit tous les êtres humains dont les parents originels ont été créés à l’image de Dieu (Genèse 1:26). Sous les lois du royaume de Christ, ce droit sera restauré de sorte que personne ne pourra « troubler » quiconque.

La mort sera détruite

Nous avons déjà remarqué l’assurance de Paul quant à la destruction de la mort dans le royaume de Dieu. Considérons maintenant Esaïe 25:6-9. Dans cette prophétie, tout comme dans celle de Michée, le royaume de Dieu est symbolisé par une montagne. On y apprend que sur cette montagne, il engloutira la mort en victoire et que le Seigneur, L’Eternel essuiera les larmes de tous les visages ! (verset 8). « En ce jour l’on dira » rajoute le prophète, « c’est ici notre Dieu, nous l’avons attendu, et il nous sauvera : C’est ici l’Eternel, nous l’avons attendu, soyons dans l’allégresse et réjouissons-nous de son salut ! » (verset 9).

Voici la glorieuse espérance qui peut maintenant être proclamée aux peuples du monde en détresse et remplis de crainte. C’est une glorieuse espérance et en la proclamant, nous suivons la suggestion du prophète lorsqu’il écrit : « Dites à ceux qui ont le coeur troublé : prenez courage, ne craignez point ; Voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; il viendra lui-même, et vous sauvera » (Esaïe 35:4).

Un des noms descriptifs utilisés pour qualifier le jour de cette prophétie est le « jour de la vengeance » (Esaïe 61:2). C’est un temps où la juste colère de Dieu se manifestera avec la chute des vieux systèmes, des institutions du péché et de l’oppression. Alors que les peuples font l’expérience de la peur et de la détresse, ce qui est le résultat du déracinement du présent monde mauvais, le dessein ultime de Dieu est de délivrer les humains du péché et de la mort par l’établissement du royaume de Christ.

C’est pourquoi nous pouvons dire au monde aujourd’hui — à ce monde rempli de crainte « ne vous troublez plus », car l’intervention divine dans les affaires de l’homme apportera bientôt la paix, la santé et la vie — oui, l’opportunité d’un salut éternel — à toutes les familles de la terre !

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Association des Etudiants de la Bible