Doctrine et vie en Christ |
Les héros de la foi
Quelques exemples du nouveau testament
L’exemple LE PLUS EXCEPTIONNEL d’un héros de la foi du nouveau testament est Jésus, qui est notre Rédempteur et Chef. Non seulement Dieu lui a indiqué la « lumière » d’une façon merveilleuse, mais il a été fidèle aux engagements que la vérité a exigé de lui.
A Jésus, de même qu’à Ezéchiel, les cieux ont été ouverts et ce, d’une manière exceptionnelle. Jésus, à la différence des prophètes, a devancé le privilège de servir, et a veillé à assurer la volonté du père. « Voici, je viens, pour faire ta volonté, O Dieu » a écrit le psalmiste à son sujet (Psaume 40:4-8 ; Hébreux 10:5-10).
Dans ces mots, le véritable esprit de la consécration est exprimé. Personne n’est appelé dans le service divin sans que lui ait été montré la lumière nécessaire, grâce à laquelle il lui est permis de servir de façon acceptable.
Mais il est également vrai que les beautés du plan divin sont indiquées seulement à ceux qui montrent leur désir de faire la volonté de Dieu. La vraie consécration n’est pas de « faire affaire » avec le Seigneur, mais c’est une expression sincère de notre détermination de faire sa volonté, en tout temps, indépendamment de ce que pourrait être cette volonté, et de ce que notre fidélité en l’accomplissant pourrait nous coûter.
Les cieux ouverts à Jésus
C’est la pensée exprimée dans les mots « Voici, je viens, ô Dieu pour faire ta volonté ».
D’une manière générale, Jésus savait beaucoup de choses du plan de Dieu, même avant ce moment-là. Il s’est rendu compte qu’il était venu dans le monde pour exécuter une mission spéciale, et à l’âge de douze ans s’est préoccupé des affaires de son « père » (Luc 2:49).
Mais ce ne fut pas avant le temps marqué qu’il a démontré qu’il voulait faire la volonté du Père. Alors les cieux se sont ouverts, et il a pu voir la gloire de Dieu et apprendre les détails de la mission divine qui lui avait été assignée.
Quelle merveilleuse fidélité que celle de Jésus quand il prit les responsabilités qui lui avaient été imposées ! Pierre a résumé la vie du Maître en une courte phrase : Il « est venu pour faire le bien » (Actes 10:38). Nous ne pouvons pas imaginer le Maître faire autre chose que le bien, de même que Dieu a toujours fait le bien à ses créatures. Il est le donateur de tout bien et de tout don parfait (Jacques 1:17).
Le plus grand bien que le Créateur a prévu pour la race humaine devait être accompli par Jésus, et il était inévitable que chaque détail de la vie de fidélité de Jésus devait être un exemple d’esprit de bienveillance, et, mis bout à bout, constituer ce grand sacrifice effectué finalement au Calvaire, cette bonne action étant nécessaire pour racheter le monde entier du péché et de la mort.
Quand Jésus, sur la croix, a crié, « Tout est accompli », il avait atteint la fin d’une vie de sacrifice où il avait été inspiré par la « lumière », montrée quand les cieux lui ont été ouverts. Il avait vu la signification de cette vision, et avait immédiatement attaché son sacrifice à l’autel jusqu’à ce qu’il ait été complètement consommé.
Tandis qu’il est vrai que l’accomplissement de son sacrifice au Calvaire a été un événement merveilleux, et même spectaculaire comparé aux actes d’amour qui ont composé sa vie quotidienne, néanmoins ces derniers constituaient ce qui avait aidé à prouver sa fidélité, et ils ont conduit à ce sacrifice glorieux qui a fait de lui le Rédempteur du monde.
La nuit vient
Si nous nous intéressons à ce petit groupe de disciples qui ont suivi de près Jésus, et que nous observons les détails de sa vie, nous notons son zèle et sa dévotion pour Dieu et le service placé entre ses mains.
Il a dit : « Je dois faire les oeuvres de celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour : car voici la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jean 9:4).
En premier lieu, Jésus a employé ces mots concernant son propre ministère terrestre. Sa « nuit » est venue quand il a été arrêté et crucifié. Pour lui, la nuit s’était installée seulement quand il lui était impossible de dire quoi que ce soit de plus au sujet du plan de Dieu.
Même en étant sur la croix, Jésus a prêché un sermon merveilleux sur la résurrection du voleur quand il lui a dit : « Tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43). Le voleur aura l’occasion d’apprécier la vie éternelle, ici sur terre, quand Jésus aura instauré son royaume.
Les « travaux » du Père, que Jésus a dû effectuer, étaient la prédication du royaume, message illustré par ses miracles, préparant les disciples à être ses ambassadeurs après qu’il soit remonté vers son Père, donnant sa chair pour la vie du monde.
En menant à bien cette mission il n’a jamais été guidé par ses propres préférences. Il était heureux de travailler intensément et de souffrir, car c’était la volonté du Père Céleste. Il ne s’est pas exposé intentionnellement au danger avant le temps prévu. Il n’est pas allé au devant de la juste persécution pour être un martyr.
Jésus a aimé toute l’humanité et aurait prêché le message du Royaume aux Gentils comme aux Juifs, mais il a reconnu les temps et les saisons du plan divin et il a été guidé par eux. Par conséquent, Jésus dit à ses disciples : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Matthieu 10:5,6).
Dans toutes ces directions nous pouvons, avec un profit spirituel, suivre l’exemple de Jésus. Comme lui, nous devrions travailler tandis qu’il fait jour, parce que nous savons également que la nuit vient où personne ne peut travailler.
Pour certains d’entre nous, ceci pourrait être la fin de notre vie, ou bien quand le grand « temps de détresse » s’installera sur la terre entière avec un tel effet dévastateur qu’il ne sera plus possible de témoigner de la vérité. Dans l’un ou l’autre cas, nous ne devons pas cesser d’annoncer la bonne nouvelle du royaume aussi longtemps qu’il est physiquement possible.
Les prophéties des temps du plan divin ont servi à guider le Maître pour ce qui est de la nécessité de ne pas faire connaître l’Evangile aux Gentils jusqu’à la fin de la soixante-dixième semaine prophétique (Daniel 9:24-27).
Mais quand il a dit à ses disciples qu’ils devaient aller dans le monde prêcher l’Evangile, l’intention divine était que cet ordre devait rester d’actualité jusqu’à ce que le dernier membre du corps du Christ ait fini sa course. Il n’y a aucune prophétie relative aux temps qui contredise cet ordre inspiré.
Il est vrai que la prédication de l’Evangile amène maintenant à un résultat différent de celui du début de l’âge de l’Evangile. Dans la Providence divine, le message du Royaume effectue un travail d’ensemencement à un certain temps, et un travail de récolte à un autre.
En outre, l’Evangile inclut aujourd’hui des vérités qui ne devaient pas être comprises plus tôt dans l’âge, et qu’il aurait été hors de temps de prêcher, même si elles étaient connues. Mais ces légères variations du message, et les différents résultats de nos travaux ne changent pas cet ordre de laisser briller notre lumière devant les hommes, en prêchant la parole de vie au milieu de cette génération perverse et corrompue.
Saul a vu la lumière
Dans l’expérience de Saul de Tarse nous avons un autre exemple de quelqu’un à qui le Seigneur a indiqué la lumière de la vérité, et qui, en contrepartie, a conduit son sacrifice jusqu’à l’autel.
C’était une vision glorieuse qui a été donnée à Saul. Il a vu une lumière briller, plus que l’éclat du soleil à midi. Il a entendu une voix lui parler (la voix de Jésus de Nazareth que Saul persécutait). Il a même eu un aperçu de Jésus glorifié, alors qu’il se considérait lui-même comme « l’avorton » (1 Corinthiens 15:8).
Saul sut rapidement saisir la signification de cette expérience merveilleuse. Il était sans aucun doute bien au courant de la façon dont Dieu avait eu affaire avec les prophètes de l’Ancien Testament, et a su qu’une expérience de cette sorte ne pouvait que signifier qu’il était appelé à un service divin spécial.
Réalisant ceci, il s’est enquis, « Seigneur, que dois-je faire ? » (Actes 9:6). C’est la signification de la vérité révélée.
Vous réjouissez-vous de ce que les yeux de votre compréhension ont été ouverts aux beautés du plan divin, et par la vérité, à la vision de la gloire de Dieu ? Continuez donc à vous réjouir, mais souvenez-vous que cette bénédiction est vôtre parce que Dieu veut que vous fassiez quelque chose, pas une mission aussi grande que celle assignée à Saul, mais qui deviendra grande aux yeux du Seigneur si vous vous montrez fidèle à lui. C’est une mission qui exigera, pour l’exécuter, le restant de votre vie.
Paul, héros de la foi
Depuis le jour où Paul a accepté la responsabilité que lui a imposé la lumière du ciel, il était un esclave de Jésus Christ.
Il n’a eu aucune autre mission dans sa vie que de « chercher d’abord le royaume de Dieu » (Matthieu 6:33). Combien ses paroles étaient vraies ! « Je fais une chose » (Philippiens 3:13). Quels que soient les besoins matériels qu’ait eu l’Apôtre, il les a traités comme des choses fortuites auxquelles il devait porter le moins possible de temps et d’attention, son souci premier étant toujours « une seule chose » à laquelle il avait été appelé par Dieu.
C’est pourquoi il pouvait témoigner au roi et au tétrarque de la Palestine d’antan, « je n’ai pas désobéi à la vision céleste » (Actes 26:19).
Paul savait que « la vision céleste » ne lui avait pas été donnée simplement pour son propre profit, car il s’est clairement rendu compte qu’il avait été appelé pour être un ambassadeur de Christ.
Le Seigneur a demandé à Ananias d’indiquer à Paul quelles grandes choses il devait souffrir pour la cause du Christ, et pour que ceci soit vrai, il était essentiel qu’il fasse connaître l’Evangile du Christ. (Actes 9:15, 16).
Ce fut la fidélité de Jésus, laissant briller son éclat, qui l’a mené au Calvaire, et la fidélité de Paul, de la même façon, qui l’a mené à la prison romaine et à la mort. N’importe quel chrétien peut échapper au privilège de la souffrance avec Christ, tout simplement en négligeant de porter la parole de vie. Et il est bon de se rappeler que ce ne sont que ceux qui souffrent avec Christ qui régneront avec lui.
L’exemple des apôtres
Le progrès de la vérité tout au long des âges n’a pas été progressif, mais plutôt intermittent, par à-coups, car le Seigneur l’a révélé aux fidèles serviteurs de son choix.
Ainsi Dieu a employé les prophètes, et à chacun d’eux il a donné un message spécial, nécessaire pour son temps. Isaac et Jacob, par exemple, n’ont pas amélioré par leurs propres études la lumière qui avait été donnée à Abraham.
Le privilège des enfants d’Israël était de devoir être fidèles à la lumière que Dieu leur a donnée par Moïse, sans en changer ou y ajouter quoi que ce soit. Ils ont échoué parce qu’ils étaient infidèles à cette lumière.
Il y a eu une révélation merveilleuse de la vérité par Jésus, et depuis la Pentecôte, par les apôtres. C’était par révélation spéciale, et en accord avec les règles importantes de temps du plan divin.
Il n’était pas prévu qu’après la mort des apôtres la lumière augmenterait grâce aux efforts de certains des frères qui chercheraient à explorer les mystères de Dieu. La responsabilité du peuple du Seigneur, d’autre part, était de se tenir à ce qui lui avait été indiqué par les serviteurs particulièrement choisis par Dieu. C’est parce que certains d’entre eux ont échoué en cela qu’une grande apostasie s’est développée.
Tandis que les riches bénédictions de Dieu étaient déversées sur les membres fidèles de l’église tout au long de tout l’âge, aucune autre révélation exceptionnelle de la vérité ne s’est produite après la mort des apôtres.
C’était une occasion de stagner plutôt que de faire des progrès. L’histoire de l’église montre que dans chaque partie de l’âge, il y avait des individus qui s’étaient tenus à l’Evangile du grand royaume qu’avaient enseigné Jésus et les apôtres, en dépit des erreurs qui les entouraient.
Ils constituaient le blé qui, selon la parabole de Jésus, devait se développer en même temps que l’ivraie.
La fin de l’Age
A la fin de l’âge cependant, une autre révélation spéciale de la vérité était prévue par Jésus dans l’une de ses prophéties concernant sa seconde présence.
Il a dit qu’il viendrait et servirait la maison de la foi avec de la « nourriture au temps convenable » (Luc 12:37, Matthieu 24:45).
Une des grandes vérités qu’il était nécessaire de comprendre maintenant était l’espoir des bénédictions de restitution pour le monde. L’église primitive l’a compris mais cela a été visiblement perdu de vue tout au long de l’âge par tous, excepté probablement par un très petit nombre.
A la fin de l’âge, cependant, il était important que cette doctrine soit à nouveau révélée à l’église parce que bientôt l’humanité entrerait dans les bénédictions liées à la restitution.
La « nourriture promise au temps convenable » incluait une compréhension plus claire de tous les grands principes fondamentaux du plan divin. Cette « vision merveilleuse » qui a été donnée à l’église à la fin de l’âge par « l’administrateur fidèle et sage » embrasse tous les points précieux de la vérité tels qu’ils ont été connus par les divers serviteurs de Dieu dans le passé (Luc 12:42 ; Matthieu 24:45).
Cela nous a donné une meilleure appréciation de l’alliance abrahamique. Nous comprenons le but de l’alliance de la loi, et la raison pour laquelle on l’a ajoutée à l’alliance originale conclue avec Abraham.
Nous comprenons maintenant le vrai but de la première venue de Jésus, et nous savons pourquoi son royaume n’a pas été établi en puissance et en grande gloire à ce moment-là. Nous avons appris que le but de l’âge de Evangile n’était pas de convertir le monde, mais de choisir un peuple pour être l’épouse du Christ et partager la gloire de son royaume.
Combien nous sommes heureux d’avoir clairement établi ce fait fondamental de la vérité que « le salaire du péché, c’est la mort » et non le tourment éternel ! (Romains 6:23).
Le retour de notre Seigneur
Comme la vérité est satisfaisante en ce qui concerne le retour de notre Seigneur, et le fait qu’il est maintenant présent comme « un voleur la nuit », menant son peuple comme un Moissonneur en Chef dans la moisson prophétique de la fin de l’âge ! (1 Thessaloniciens 5:2).
L’harmonie de toutes ces grandes vérités et la beauté particulière avec lesquelles elles ont été incitées à briller pendant cette période de la moisson, n’ont pas été le résultat de l’étude laborieuse de tous les disciples du Seigneur, mais ce résultat est venu par une dispense spéciale de grâce divine à laquelle nous accédons grâce au Seigneur revenu, qui a utilisé « ce serviteur fidèle » pour administrer cette partie riche de nourriture spirituelle à la maison de la foi.
Les héros de nos jours
Réjouissons-nous de cette vision céleste, mais rappelons-nous que si nos « yeux » ont été bénis d’avoir « vu » la vérité, si nous sommes favorisés parce que le Seigneur nous a montré « la lumière », c’est parce qu’il veut que nous sacrifions notre tout à son service, que nous attachions notre sacrifice avec des cordes « même aux cornes de l’autel » (Psaume 118:27).
Ce qui est vrai de nous maintenant l’était déjà de Noé, de Moïse, des prophètes, de Jésus, et des apôtres, à qui Dieu a révélé son plan parce qu’il veut que nous y coopérions avec lui; ainsi, essayons de ne pas être désobéissants « à la vision céleste ».
Nous devrions nous assurer que nos vies sont en conformité avec les niveaux élevés de la justice définis dans la Parole de Dieu.
Nous devrions ajouter à notre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété la douceur fraternelle, et à la douceur fraternelle l’amour. Si ces choses sont dans nous, et abondent, nous ne serons pas, selon le texte grec, « freinés » dans la connaissance qui nous a été donnée; c’est-à-dire que nous l’emploierons en accord avec la volonté divine, et cette volonté est que nous proclamions la vérité à tout le monde comme témoignage (2 Pierre 1:4-8).
Ne nous laissons pas mal guider par la philosophie humaine qui cherche une méthode pour entrer dans le royaume sans sacrifice ni douleur, et décide que ce n’est plus la volonté du Seigneur pour son peuple de faire briller l’éclat de leur lumière pour la bénédiction des autres.
Réalisons que Satan, prince des ténèbres, est derrière ce genre de philosophie. Il confond la vérité dans nos esprits quand il le peut, et quand il nous oblige à croire en ce qui est erreur, il est satisfait si nous la proclamons au loin.
Mais s’il constate que nous sommes déterminés à nous tenir à la pureté de la vérité, son prochain effort est de nous inciter à croire qu’il est erroné de la prêcher à d’autres. Si Satan peut maintenir la vérité enfermée dans nos coeurs, il est presque aussi satisfait que s’il nous avait incités à rejeter la vérité et à accepter l’erreur à la place.
L’Apôtre Paul a dit de lui-même : « Malheur à moi, si je prêche pas l’Evangile », et c’est vrai de chacun de nous aujourd’hui (1 Corinthiens 9:16).
L’occasion nous est encore donnée de faire briller notre lumière. A Ezéchiel le Seigneur a dit, « qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas » et c’est vrai de nous également (Ezéchiel 2:5).
Nous ne devons pas juger la volonté du Seigneur dans ce domaine par les résultats. Le seul résultat peut être de prouver notre propre fidélité à la vision céleste. Parfois, et pour notre encouragement, le Seigneur peut nous donner le privilège de voir quelques résultats de nos efforts, mais, qu’il le fasse ou pas, continuons à lui être fidèles en liant notre sacrifice « jusqu’aux cornes de l’autel ».
C’est vrai, le SEIGNEUR nous a montré la lumière, alors soyons fidèles jusqu’à la mort, pour recevoir ainsi la « couronne de vie » (Apocalypse 2:10).
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