Le repos de la foi

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau est léger » — Matthieu 11:28-30

Cette invitation de Jésus à tous ceux qui sont « lourdement chargés », a été adressée en premier lieu au peuple d’Israël. Elle constitue la remarque finale d’un court sermon où il exposa l’orgueil et l’hypocrisie des chefs religieux.

Il donna une brève explication du ministère de Jean-Baptiste, disant à ceux qui l’accepteraient, lui et son message, que ce dernier avait accompli la prophétie de Malachie au sujet de l’Elie, et que cet Elie effectuerait un travail de réforme en Israël (verset 14).

Mais peu furent ainsi touchés par le ministère de Jean. Ainsi, Israël dans son ensemble, tenu fortement sous la domination des scribes et des Pharisiens, ne se convertit pas.

Jésus compara les israélites aux enfants assis dans des places publiques, « et qui s’adressant à d’autres enfants, disent : nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés. Car Jean est venu, ne mangeant ni ne buvant, et ils disent : il a un démon. Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent : c’est un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des gens de mauvaise vie » (Matthieu 11:16-19).

Sous la direction de leurs chefs, les israélites n’étaient pas préparés à accepter des enseignements ou une autorité qui n’étaient pas en harmonie avec leurs traditions. Ils étaient au contraire prompts à trouver des fautes dans ce que leurs chefs n’avaient pas approuvé, voire à le rejeter.

Jésus savait que c’était vrai de la nation dans son ensemble. En même temps, cependant, il s’était rendu compte qu’il y avait une partie du peuple qui recherchait sincèrement une aide, une minorité qui n’était pas satisfaite de ses chefs, et qui était plus ou moins écrasée sous une lourde charge qui, telle un joug, avait été placée sur elle. C’était une charge à laquelle Jésus s’est référé en une autre occasion quand il dit aux docteurs de la loi qu’ils ne voulaient lever eux-mêmes le petit doigt pour l’alléger (Luc 11:46).

Les Pharisiens fabriquèrent une excuse pour compromettre le peuple contre Jean-Baptiste. Parce qu’il était extrêmement tempéré dans son manger, ils dirent de lui qu’il avait « un démon ». Mais quand ils eurent observé que Jésus suivait les habitudes de se nourrir de son temps, ils dirent qu’il était mangeur et buveur.

C’était leur méthode à eux, selon la sagesse humaine, une méthode prudente d’empêcher le peuple de porter une attention sérieuse aux enseignements de Jésus. Le Maître vit sans peine leur feinte, et dans la prière à son père dit : « je te remercie … de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux enfants » (Matthieu 11:25).

C’était à ces enfants que Jésus adressa particulièrement les mots de notre texte de base : « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés ». Ces « enfants », sincères de coeur, désireux d’être libérés du fardeau de la loi et du poids plus lourd encore des traditions humaines et de la direction hypocrite des pharisiens, se réjouirent quand ils entendirent cette invitation, même si en ce temps-là, ils ne pouvaient comprendre que partiellement sa signification. Ce n’est pas avant l’effusion du Saint Esprit à la Pentecôte que l’Eglise put commencer à comprendre toute la signification profonde contenue dans ces merveilleux mots du Maître.

Le fardeau du péché

Seuls ceux qui sont « fatigués et lourdement chargés » cherchent le soulagement de leur charge. La loi qui avait été donnée à Israël par la main de Moïse, comme expression parfaite des justes exigences de Dieu était difficile à appliquer pour les israélites, parce qu’elle était au-delà de leur possibilité. S’ils avaient été capables d’accomplir la loi, ils auraient obtenu la vie, mais ayant chuté, ils en étaient esclaves.

En outre, les chefs religieux d’Israël avaient ajouté des fardeaux supplémentaires au peuple. Cette charge était donc le résultat du péché. Ils étaient les esclaves du péché qui les menait à la mort.

L’humanité entière est ainsi écrasée par le péché. Néanmoins, toute personne qui est sincère de coeur et qui essaye de vivre honnêtement une vie juste, se rend compte comment son imperfection l’empêche d’atteindre le but visé. Cette personne est « lourdement chargée » et se rend compte qu’elle ne peut pas complètement satisfaire son Dieu en travaillant sous cette charge de péché. A tous ceux-là aussi Jésus dit, dans son invitation, « venez à moi … et je vous donnerai le repos ».

Un repos revivifiant

Le mot grec traduit par « repos » dans la promesse de Jésus, « je vous donnerai du repos » veut dire, par implication, revivifier. Et quelle expérience revivifiante pour tous, juifs ou gentils, qui, chargés de leur lutte incessante mais futile contre le péché et son influence dégradante dans leur vie, reconnaissent en Jésus celui qui s’est chargé de nos péchés, qui a pris « notre iniquité à tous » (Esaïe 53:6) et qui libère de ce fardeau dans la mesure où ses griefs légitimes contre nous sont justifiés !

Ceci ne signifie pas un dégagement de notre responsabilité de faire de notre mieux pour lutter contre le poids de l’imperfection adamique. Le Seigneur veut que nous le fassions. Notre repos du coeur et de l’esprit est assuré : en effet, si nous faisons notre possible, nos efforts imparfaits sembleront acceptables à notre Père Céleste grâce au mérite de notre Rédempteur bien aimé.

En Hébreux 4:10, l’Apôtre Paul parle d’un « repos » dans lequel nous avons le privilège d’entrer, un repos de la foi en Christ. Il explique que ceux qui entrent dans ce repos se reposent de leurs propres travaux, « comme Dieu s’est reposé du sien ».

Dieu s’est reposé de son travail de création humaine dans le sens où il l’a assigné à Jésus, ayant pleine confiance dans la bonne volonté et la capacité de son fils à l’accomplir. Nous aussi, nous avons mis notre confiance en Jésus, sachant que par lui toute disposition a été prise pour que nous puissions servir utilement la cause divine.

Quand Paul se réfère au « repos » chrétien il emploie un mot grec qui exprime l’idée « d’un endroit de repos » ou d’une « demeure » de repos. Il suggère l’idée de permanence, et pas simplement d’une expérience temporaire de repos, même revivifiant. Nous sommes en effet déjà revivifiés en acceptant l’invitation de Jésus « venez à moi »; mais si ensuite, par la foi nous continuons à nous pencher sur lui et sur les promesses divines qui sont faites « oui et amen » par le mérite de son sang précieux, cette première expérience revivifiante s’installe dans une vie continue de paix et de satisfaction qui résulte d’être « à la maison » avec le Seigneur.

Ce repos, cependant, ne signifie pas l’absence d’épreuves. Il n’implique ni l’inactivité, ni l’absence de travaux dans la vigne du Seigneur ; il ne signifie pas non plus que soient retirées de la vie les difficultés liées à ces « bonnes oeuvres » pour lesquelles tout le peuple de Dieu doit être zélé (Tite 2:14). L’Apôtre Paul était certainement entré dans ce repos, mais il écrit à l’église de Corinthe : « Car depuis notre entrée en Macédoine notre chair n’a eu aucun repos, nous étions affligés de toutes manières : lutte au dehors, crainte au dedans » (2 Corinthiens 7:5).

Notre « repos » ne vient cependant pas de ce que tous nos ennuis et sources de souci soient enlevés, mais de l’assurance que le Seigneur sera avec nous et nous fortifiera en cas de besoin.

Le Seigneur a permis à Paul « d’être en danger de tous côtés », mais ne l’a pas laissé sans réconfort, parce que dans le verset suivant il écrit, « néanmoins Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolé par l’arrivée de Tite » (verset 6).

Le Seigneur a des moyens illimités par lesquels il soulage et raffermit son peuple dans ses difficultés, et il est important d’observer soigneusement sa providence et d’être ainsi en mesure d’en obtenir des bénédictions.

Paul a vu dans la venue de Tite une manifestation de l’amour et de la protection de Dieu. Soyons donc vigilants pour identifier le « Tite » qu’il pourrait nous envoyer pour nous soulager en cas de besoin. Cela peut être un frère ou une soeur qui, par une bonne « parole dite à propos » (Proverbes 15:23), nous aide à enlever un fardeau de nos coeurs, ou nous soulage dans une grande épreuve. Cela peut être aussi une expérience rafraîchissante et encourageante que le Seigneur nous permet de vivre, une preuve, peut-être, qu’il bénit nos travaux dans sa vigne.

Sa grâce suffisante

Aucun véritable enfant de Dieu ne se sent jamais satisfait de ce qu’il peut accomplir au service du Seigneur. Nous tous sommes handicapés par telle ou telle imperfection. Notre temps et nos forces sont limités, et nous sommes conscients du fait que l’unique langue que nous avons est évidemment défectueuse ; c’est « une langue balbutiante » (Esaïe 28:11), qui ne déclame pas la gloire du Seigneur comme elle devrait le faire.

Toutes les autres parties de nos corps humains déchus sont également imparfaites. Nous pourrions souhaiter avoir des pieds rapides pour servir le Seigneur, mais ceux-ci trébuchent souvent. Nos mains, de même, ne répondent pas aux désirs de nos coeurs quand nous voudrions les mettre au service du Seigneur.

Mais quel repos pour notre âme quand nous réalisons que le Seigneur regarde nos coeurs et que dans son infinie miséricorde « il se souvient que nous sommes poussière » (Psaume 103:14), c’est-à-dire des membres de la nature déchue et mourante ; aussi ne s’attend-il pas à ce que nous le servions parfaitement.

Nous trouvons dans une des expériences de l’Apôtre Paul un bon exemple du point de vue du Seigneur sur cette question. À l’heure de sa conversion, il fut aveuglé par l’éclat de cette « lumière venant du ciel, et dont l’éclat surpassait celui du soleil » (Actes 26:13).

Bien que quelques jours plus tard, lors de la visite d’Ananias, Paul recouvrit partiellement la vue, il eut apparemment une vision affaiblie pour le reste de sa vie. C’était bien sûr un grand handicap, particulièrement pour étudier et écrire. Il parle de cela comme « d’une épine dans sa chair » (2 Corinthiens 12:7-10), et il pria sincèrement le Seigneur pour qu’elle lui soit enlevée. Il crut qu’il pourrait servir bien mieux le Seigneur si sa vue lui était entièrement restaurée.

La réponse de Seigneur à la prière de Paul, comme la soumission humble de l’Apôtre à la volonté divine devraient nous être d’un grand encouragement. Le Seigneur lui dit « ma grâce te suffit : car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (verset 9). La réaction de Paul à ces mots rassurants du Seigneur devrait nous guider et nous soulager lorsque quand nous sentons les limites qui nous sont imposées par nos imperfections. Il écrit : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi » (verset 9).

Son joug

Le « repos » merveilleux en Christ peut être compris et mieux apprécié quand on le considère avec son invitation de prendre sur nous-mêmes un autre « joug » : « Prenez mon joug sur vous » (Matthieu 11:29,30). Etre rendu exempt du péché et de l’imperfection n’implique pas une vie d’oisiveté. Elle ne signifie pas non plus une vie insouciante et sans but d’existence. Nous sortons du lien du péché et nous pouvons devenir des serviteurs de justice en prenant son « joug » sur nous. Et c’est dans ce joug que nous trouvons notre repos.

C’est par le « joug » du Christ que nous devenons unis à lui. Il partage notre charge, en prenant tout ce qui excède notre propre force et nos capacités. C’est la pensée suggérée par Paul quand il dit qu’en raison de ses infirmités la « puissance du Christ » se reposerait sur lui. Paul aurait voulu effectuer plus et mieux le travail dans le service du Seigneur. Il crut que ce serait possible si sa vue était rétablie.

Mais puisque ce n’était pas la volonté du Seigneur, et puisqu’il lui fut assuré que la grâce de Dieu serait suffisante pour lui, il pourrait non seulement « se reposer », mais également « se glorifier » dans ses infirmités, parce que la puissance du Christ pourrait être ainsi plus complètement démontrée.

« Apprenez de moi »

L’invitation de Jésus « prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi », suggère que c’est seulement en étant « attelés » ensemble avec lui que nous pouvons vraiment découvrir qu’il est effectivement « doux et humble de coeur ». En outre, ce sont ces qualités de son caractère qui rendent son joug facile et son fardeau léger.

Les scribes et les pharisiens étaient arrogants et dominateurs. Ils étaient présomptueux au sujet de leur position d’autorité, et avaient institué des mesures dures et répressives pour maintenir leur position. Ceci signifie que leur « joug » était lourd et onéreux ; pourtant ils refusaient de lever même le petit doigt pour aider ceux qui luttaient sous sa charge.

Mais comme cette charge devenait différente avec Jésus ! Il était « doux » et « humble ». Il manifestait de la sympathie pour le peuple, et était toujours prêt à montrer sa pitié à ceux qui erraient dans le péché et en cherchaient une rémission.

Malgré « l’opposition des pécheurs » (Hébreux 12:3), Jésus garda une attitude pleine d’amour. La joie entrevue d’être avec son père sur son trône lui donna la force de supporter l’humiliation et le déshonneur, injustes aux yeux de ses disciples israélites. Ainsi il était heureux de s’humilier sous la main puissante de Dieu, sachant que Dieu, en son propre temps et à sa manière, l’exalterait.

Maintenant nous sommes attelés avec celui qui est doux et humble. Nous sommes faibles, mais il est fort. Il connaît chacune de nos imperfections, ainsi que nos limites, et il nous laissera juste porter la part de charge que nous pouvons soutenir. Le reste, il le portera lui-même, dans l’esprit de véritable compréhension et de sympathie. Jésus connaît notre faiblesse quotidienne et il ajuste notre charge selon notre capacité à la porter. De cette façon son joug est « facile » et son fardeau « léger ».

Le chemin étroit

Ceci ne signifie pas que la voie chrétienne selon la chair soit facile. Elle est plutôt « étroite » (Matthieu 7:14), et difficile. Quand nous pensons aux expériences de Paul, par exemple, nous nous rendons compte qu’il n’eut pas une vie facile. D’ailleurs le fardeau de Christ n’était pas léger non plus.

En fait, du point de vue de la chair, Paul fut évidemment écrasé sous le poids du fardeau qui lui fut donné de porter. Néanmoins, Paul considéra sa charge en tant que nouvelle créature en Christ Jésus, ce qui fait qu’il pouvait parler de son fardeau comme d’une « affliction légère » qui était temporaire, « juste pour un moment » et il exprima sa confiance que Jésus établissait pour lui « un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4:18).

Bien que Paul ait été préoccupé de tout côté, il apprécia le « repos » que Jésus promit à tous ceux qui viennent à lui dans la sincérité et l’humilité, qui apprennent de lui et prennent son joug. Et il est important pour tous ceux qui sont ainsi « attelés » avec Christ d’être guidés par son exemple d’humilité et d’amour. Notre acceptation de prendre son joug implique la soumission humble à sa volonté. Si nous ne sommes pas « doux » et « humbles », nous trouverons le joug très lourd, et parfois, peut-être, presque accablant.

Si nous ne sommes pas « doux » et « humbles », nous voudrons agir à notre guise plutôt que suivre les instructions du maître. Nous travaillerons alors contre Christ au lieu d’agir avec lui. Ainsi, au lieu d’alléger nos fardeaux, le poids de providence divine agira contre nous pour nous ramener de nouveau en pleine soumission et coopération, comme compagnons de joug avec Christ.

Et il est singulier de constater que les épreuves qui sont supportées dans l’humilité et la soumission à la volonté divine sont « légères », tandis que les mêmes expériences permises en tant que sanctions peuvent être très affligeantes.

Paul porta le joug du Christ dans un esprit de vraie humilité. Il n’essaya pas de se diriger lui-même, mais se soumit humblement à Christ ; il marcha avec lui dans une obéissance pleine d’humilité. Parfois la route le mena en prison, à d’autres moments aux coups, ou aux lapidations publiques qui le laissèrent aux portes de la mort. Il rencontra des périls sur mer et sur terre. Un travail pénible fut souvent son sort. Pourtant tout ceci était pour lui comme un « joug facile » et un « fardeau léger », car Christ était avec lui sous le joug. Ainsi Paul eut la paix, le repos et la joie, même tandis qu’il souffrait et mourrait.

Un repos de l’esprit

Plusieurs membres du peuple du Seigneur peuvent témoigner que, comme Paul, ils ont apprécié un repos doux et béni, même au milieu de la pauvreté, de la maladie, de la persécution, ou même entourés de tous côtés par des ennemis du Christ. Ce n’est certes pas un repos du corps, mais de l’esprit et du coeur. Un des prophètes a écrit « tu assures la paix parfaite, à ceux qui se confient en toi » (Esaïe 26:3).

Personne ne peut connaître la bénédiction de ce repos jusqu’à ce qu’il l’ait expérimenté, et personne ne peut l’expérimenter sans avoir pris le joug du maître et avoir appris de lui, lui qui est un instructeur si compréhensif; avec quelle sympathie il soutient chaque fardeau trop grand pour nous ! A chaque épreuve nous avons l’assurance que sa grâce sera suffisante pour tous nos besoins.

Le monde cherche fébrilement le repos et le bonheur de diverses manières, mais ne le trouve pas. Certains cherchent la richesse, pensant qu’elle est le secret du contentement et du repos. D’autres essayent d’oublier leurs fardeaux en se réfugiant dans des plaisirs terrestres quelquefois insensés, uniquement pour découvrir que leurs efforts sont futiles et que leur « coupe » de plaisir se transforme en amertume et déception.

Nous sommes dans le monde, mais pas du monde, et en étant attelé avec Christ, nous trouvons un repos qui est véritable et constant. Et la « plénitude » (Romains 15:29) de ce repos sera seulement atteinte si nous la cherchons avec un esprit doux et silencieux.

Jésus lui-même a apprécié la paix et le repos du coeur et de l’esprit, parce qu’il a donné tout son être, doucement et tranquillement, pour faire la volonté de son père. Si à un certain degré nous échouons dans cette voie, notre repos ne sera pas complet, et le fardeau que nous sommes invités à soutenir nous semblera lourd.

Cultivons donc les grâces de l’humilité et de la soumission patiente à la volonté de Dieu. Pour cela, ayons confiance en son amour, en sa providence et en son infinie sagesse qui sait mieux que nous ce dont nous avons besoin. Cela ne sera pas facile pour la chair, mais comme de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5:17) notre joie augmentera. Enfin, en voyant les bénédictions reçues en marchant avec le Seigneur, nous pourrons louer la manière dont il nous a menés jour après jour.

Le motif approprié

Un autre important secret du vrai repos, d’être attelé avec Christ, est d’avoir le motif approprié qui est l’amour. Si nous regardions nos expériences d’un simple point de vue égoïste, nous ne pourrions atteindre le plein repos pour lequel nous travaillons.

L’amour « supporte tout » a écrit Paul (1 Corinthiens 13:7). Si l’amour guide notre consécration au Seigneur, et si par amour nous déposons nos vies comme le fit Jésus, les épreuves qui peuvent nous assaillir seront vues dans leur vraie perspective, ne touchant finalement que nos intérêts charnels ; de ce fait, comme nouvelles créatures, nous pourrons les supporter.

La plupart de nos épreuves, les lourdes expériences de la vie résultent de la perte de quelque chose : notre santé, notre réputation, nos amis, notre argent, ou autre chose considéré par la chair comme valable et important.

Mais notre consécration nous appelle à renoncer à ces choses, et nous devrions nous efforcer de marcher pleins de foi comme co-ouvriers avec Christ. La perte de ces choses devrait donc être considérée comme une « affliction légère », insignifiante en comparaison des joies et des bénédictions reçues jour après jour pour avoir pris le joug du maître et son enseignement.

Assurément, de quelque point de vue que nous le considérions, son joug est « facile » et son fardeau « léger ». Il n’y a aucune autre « voie » qui soit aussi riche en signification, et aussi satisfaisante dans les expériences quotidiennes que la voie chrétienne faite de servitude avec Christ.

Mais même après avoir pris son joug en lui soumettant nos volontés, notre repos et notre joie ne seront complets qu’en nous soumettant humblement à lui, pleinement confiants que sa voie est la meilleure, et que par la suite elle mènera à une éternité de repos au-delà du voile.

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Association des Etudiants de la Bible