La vision céleste

« Je n’ai pas résisté à la vision céleste » — Actes 26:19

Lorsque la Bible était encore en cours de préparation, plusieurs instructions et avertissements de Dieu à son peuple, ainsi que la révélation de ses plans et intentions ont été dispensés au moyen de « visions ».

Celles-ci avaient fréquemment, sinon toujours, un caractère miraculeux. Elles ont laissé une telle impression dans l’esprit de ceux à qui elles ont été données, qu’il ne leur faisait aucun doute que le Seigneur leur avait effectivement parlé. Ces visions ne leur ont pas été données pour satisfaire leur curiosité, mais pour que ceux qui les avaient reçues soient à même de coopérer avec le Seigneur pour réaliser ses plans, que ce soit pour eux-mêmes ou pour d’autres, ou pour les deux.

Visions de l’ancien testament

Dans beaucoup de cas, les visions sont décrites dans les Ecritures comme la « voix » du Seigneur parlant à son peuple et un coup d’oeil dans une concordance est suffisant pour se convaincre de l’importance que le Seigneur a placé dans l’obéissance à sa voix, et les conséquences graves qui devaient résulter de la désobéissance.

Dieu a parlé à Noé, pas simplement pour l’avertir du déluge à venir, mais aussi pour qu’il mette en garde le peuple et prépare son salut, ainsi que celui de sa famille.

Dieu a également parlé à Abram d’Ur, lui a révélé son but de bénir toutes les familles de la terre, et lui a donné des instructions pour quitter son peuple et la maison de son père et aller dans un pays qu’il lui montrerait. Les bénédictions consécutives à ce contact avec le Seigneur ont dépendu de l’obéissance d’Abram à ces instructions.

Dieu s’est révélé à Moïse au buisson ardent et l’a appelé à être le grand libérateur de son peuple. Même la terre où Moïse se tenait quand cette vision lui a été donnée est devenue sainte, ou sanctifiée, car Dieu l’a utilisée alors comme l’endroit de révélation de ce qu’il voulait que son serviteur fasse. Si à partir de là Moïse voulait bénéficier de la faveur constante du Seigneur il n’eut aucune alternative, il dut obéir à la vision.

Quand Josué est entré en terre promise et a été confronté à la tâche de disperser les Cananéens, un ange lui est apparu en tant que « chef de l’armée de l’Eternel » (Josué 5:14). C’était de ce chef angélique d’armée que Josué a reçu des instructions sur la manière de prendre Jéricho. S’il l’avait fait contrairement à ces instructions, la ville n’aurait pas été prise.

Le prophète Esaïe a eu une vision dans laquelle il a vu le Seigneur « sur un trône très élevé » (Esaïe 6:1). Dans cette vision le prophète a entendu le Seigneur demander, « qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? » (verset 8) et il lui a répondu.

Voilà comment s’effectuait la plupart des visions par lesquelles le Seigneur a favorisé son peuple dans les temps anciens, même si ce n’était pas aussi explicitement exprimé.

Dans chaque âge du plan divin il y a certaines choses que le Seigneur faisait accomplir (avec son aide) par des mains humaines : des messages qui pouvaient être exprimés par les langues humaines, des courses qui pouvaient être effectuées par des pieds humains.

Heureux sont ceux à qui il donne ces occasions, et qui sont fidèles aux responsabilités qu’il confie, qui répondent lorsque Dieu leur indique sa volonté, comme Esaïe : « me voici; envoie-moi ».

Les visions du nouveau testament

La vision la plus notable mentionnée dans le Nouveau Testament était celle révélée à Jésus au moment de son baptême, quand les cieux lui ont été ouverts. Là, à l’âge de trente ans, Jésus commença son ministère terrestre. Il était venu pour exécuter la volonté de son Père Céleste qui avait été écrite dans le « rouleau du livre », l’Ancien Testament (Psaume 40:6-8, Hébreux 10:5-9).

Toutes les instructions enregistrées dans l’Ancien Testament pour guider le Maître lui ont été données sous l’inspiration directe de l’Esprit Saint. Il n’y avait eu personne pour interpréter leur signification, et même pour que l’esprit parfait de Jésus comprenne leur signification, il était nécessaire qu’il ait une révélation spéciale, une vision, et c’était celle qu’il eut quand les cieux lui ont été ouverts.

Jésus était venu « faire » les choses qui avaient été écrites le concernant. Quand leur signification fut révélée, il commença sans aucune hésitation à les exécuter. Et à quel grand prix Jésus a obéi à la vision céleste !

La période de son ministère fut courte, mais chaque jour en était fatigant. Il fut repoussé par ses ennemis, mal compris par ses amis, et la grande « contradiction des pécheurs » a finalement eu comme conséquence son arrestation, ses douloureuses épreuves, et sa cruelle crucifixion (Hébreux 12:3).

Mais c’était la signification de la vision. Il devait être mené comme un agneau à l’abattage. Il devait donner sa chair pour la vie du monde. Il devait être un homme de douleurs, habitué à la souffrance, et il fut obéissant. Il apprit le prix de l’obéissance par la souffrance (Hébreux 2:10 ; 5:8).

Mais au-delà de ce prix de l’obéissance, le Maître a également eu une récompense riche, même au moment où il déposait sa vie. Son héritage de paix et de joie ont plus que compensé le sacrifice qu’il faisait. En effet, c’était ce qui lui avait permis d’obéir car cette joie a été placée devant lui, « il a supporté la croix, méprisé l’ignominie » (Hébreux 12:2).

Il est vrai que c’était une joie future, mais son anticipation et la confiance complète qui étaient siennes, lui ont donné à ce moment-là une paix et une joie que le monde ne pouvait ni donner ni emporter. Ainsi, tandis qu’il était un « homme de douleurs », il était assurément aussi l’homme le plus heureux sur terre ; et pour lui, l’Ecriture s’applique : « la joie du Seigneur est votre force » (Néhémie 8:10).

La vision de Paul

Saul de Tarse avait toujours été un ardent serviteur de Dieu, bien qu’il ait eu tort dans sa compréhension de ce que le Seigneur voulut qu’il fît. Ce fut lors d’une course improprement orientée qu’il fut favorisé par cette vision indiquée dans notre texte de base, et à laquelle il n’avait pas résisté.

C’est cette vision qui a arrêté Saul dans la mauvaise course qu’il prenait, et lui a indiqué la place qu’il devait occuper en tant que compagnon de souffrance de Christ, ainsi que la tâche qu’il devait exécuter comme Apôtre des Gentils.

Concernant le service terrestre de Paul pour Christ, le résumé le plus bref qui nous en a été donné est le message transmis par Ananias, quand le Seigneur l’a chargé de dire à Saul quelles grandes choses il devait souffrir pour son nom (Actes 9:16). Obéir à la vision merveilleuse a signifié beaucoup de souffrance pour Paul, et en cela il se réjouissait. Car la vision lui avait indiqué qu’il avait le privilège de compléter ce qui manquait aux afflictions de Christ (Colossiens 1:24).

Ces souffrances survinrent en raison de son obéissance à la vision indiquée, en la faisant connaître à d’autres. Après avoir déclaré à Agrippa qu’il n’avait pas résisté à la vision céleste, il ajouta, « à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’oeuvres dignes de la repentance » (Actes 26:20).

C’était pour ces raisons, expliqua Paul au roi, qu’il avait été accusé par ses compagnons juifs, et c’était pour ces raisons qu’il continuait à être persécuté par les Juifs et les Gentils jusqu’à ce qu’il finisse sa course avec joie. Il fut plus tard exécuté à Rome.

Parce qu’il eut confiance dans le Seigneur et sut que rien ne pourrait arriver dans sa vie qui ne serait pas pour son plus grand bien-être spirituel, Paul apprécia le repos du coeur et de l’esprit. Mais il n’a eu aucun repos dans l’urgence du zèle de déposer sa vie en obéissance à la céleste vision — que Jésus était le Christ et que l’espoir de l’église et du monde était centré en lui comme le Rédempteur, celui qui devait régner jusqu’à ce que tous les ennemis aient été mis sous ses pieds, et même le grand ennemi qu’est la mort.

La fidélité de Paul à la vision céleste a impliqué beaucoup plus que porter témoignage à l’Evangile de Christ. À une occasion il a dit qu’il n’avait pas hésité à déclarer « toutes les paroles de Dieu » (Actes 20:27). En faisant ceci il a encouragé, soulagé, averti, et corrigé les frères, de ce fait, les a aidés à s’édifier dans la foi la plus sainte, et à se développer jusqu’à la pleine stature d’un être comme Christ-Jésus.

Une chute prédite

Paul prophétisa également que viendrait un grand détournement de la foi, que « les loups cruels » se glisseraient parmi les brebis en n’épargnant pas le troupeau, qu’un grand système d’antéchrist se développerait et s’épanouirait pendant une grande partie de l’âge, jusqu’à être détruit par l’éclat de la seconde présence du Maître à la fin de l’âge (2 Thessaloniciens 2:3-8 ; Actes 20:29).

Il a également prédit qu’au jour du Seigneur, à la fin de l’âge, la destruction soudaine et inattendue viendrait sur « eux » [le monde], alors que « vous, les frères, ne serez pas dans l’obscurité que ce jour vous surprenne comme un voleur » (1 Thessaloniciens 5:1-4).

L’Apôtre Pierre prophétisa également qu’à la fin de l’âge, aux derniers jours, les moqueurs diraient, « où est la promesse de son avènement (mot grec parousia — présence) ?  ». Les « moqueurs » n’ont pas compris la signification du temps où ils vivaient (2 Pierre 3:3,4).

L’Apocalypse indique immanquablement, et en détail, les faits de cette grande chute, de l’apostasie qui s’est développée dans l’église après la mort des apôtres. Cette vision prophétique, qui a été donnée à Jean à Patmos, indique clairement également qu’à la fin de l’âge, ceux du peuple du Seigneur, ses fidèles disciples, ceux qui porteraient attention « à la parole certaine de la prophétie » seraient bénis par la lumière éclairant toujours plus la Parole prophétique et si nécessaire en ce temps-là (2 Pierre 1:19). En effet, nous sommes assurés pendant ce temps-là que le « mystère de Dieu » serait accompli (Apocalypse 1:1 ; 10:7).

Ces prophéties de Paul, Pierre et Jean, nous assurent toutes que le peuple du Seigneur, à la fin de l’âge, devait être béni par une augmentation de lumière concernant les plans et les desseins de Dieu. Le propre témoignage du Maître a le même but. En décrivant la manière de son retour et de sa seconde présence, il a dit qu’elle devait être comme l’éclair qui part de l’orient et se montre jusqu’en occident. Quelle assurance que, grâce à sa présence, la connaissance de la gloire de Dieu remplira la terre entière comme les eaux couvrent la mer, sachant que les disciples du Maître sont les premiers à être illuminés par l’éclat de sa présence (Luc 21:31).

En utilisant une illustration différente de la Vérité qui serait donnée à la maison de la foi à la fin de l’âge, Jésus expliqua que quand il reviendrait, il s’assiérait avec son peuple et leur servirait la « nourriture au temps convenable » (Matthieu 24:45-47 ; Luc 12:37). Expliquant la façon dont cela se passerait, il a dit qu’il nommerait un administrateur, un serviteur qu’il chargerait de distribuer la « nourriture », la nourriture spirituelle, la vérité, qui serait donnée à la « maison » à l’heure de son retour.

Les témoignages combinés de Jésus et des Apôtres, avec beaucoup de confirmations dans l’Ancien Testament, ne laissent aucun doute sur le fait que le peuple du Seigneur actuel doit s’attendre à être béni par une autre vision exceptionnelle de la Vérité. Les Ecritures n’indiquent pas que cette vision du dernier jour serait donnée par Dieu d’une façon miraculeuse comme dans le passé quand il avait éclairé les esprits de ses prophètes, des saints Apôtres et de notre Seigneur Jésus. D’autres visions de ce type ne sont pas nécessaires maintenant, parce que tous les plans et desseins de Dieu ont été alors indiqués et enregistrés dans sa Parole.

Une compréhension spéciale de la Parole de Dieu a été donnée à son peuple à la fin de l’âge, et de la façon indiquée par les prophéties, en particulier par la prophétie de Jésus au sujet de la « nourriture au temps convenable » (Matthieu 24:45). Le service de cette nourriture à la maison de la foi serait effectuée par « ce serviteur ». Le message reçu de Dieu par lui est donc la vision de la vérité pour cette fin de l’âge.

Le plan de Dieu — L’échec de l’homme

Pour comprendre le plan complet de Dieu pour le salut humain, nous ne pouvons pas correctement discerner la vérité de l’erreur en examinant simplement un, ou même plusieurs, différents points de doctrine.

Nous devons identifier le thème central du plan divin et le grand dessein auquel chaque détail du plan mène. Ce qui émerge pendant que nous regardons les promesses et les prophéties de la Parole de Dieu, est le fait que le dessein de Dieu est d’établir un royaume ici, sur cette terre.

Cela apaisera la rébellion de l’homme déchu, en ce qu’il acceptera de Dieu la vie, par le mérite de Christ, de sorte qu’il pourra être ramené à la perfection et vivre pour toujours. Jésus a résumé ce thème important quand il nous a enseignés à prier : « que ton règne vienne, que la volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6:10). Le prophète Esaïe indique que l’accomplissement de ce dessein divin ne dépend pas du bras frêle de la chair, mais que « L’Eternel des armées effectuera cela » (Esaïe 9:6,7).

En d’autres termes, cela veut simplement dire que le plan divin est le cadre de ce que Dieu fera pour l’homme, et non de ce que l’homme essaie de faire pour Dieu. Cette vision de la vérité, venue au temps assigné par Dieu et qui réjouit tant de personnes, est complète et tout à fait compréhensible. Elle englobe la signification de toutes les grandes visions que Dieu a données à son peuple dans les temps anciens.

C’était chose bénie pour Noé d’être informé sur le prochain déluge et de son privilège de service en rapport avec ce déluge. Mais Noé n’a pas su, alors que nous le comprenons aujourd’hui, que ses expériences et la fin de ce monde-là préfiguraient les « jours du fils de l’homme » où nous vivons maintenant, et la fin de ce « monde mauvais ».

Abraham doit s’être réjoui quand Dieu l’a informé de son but de bénir toutes les familles de la terre par sa semence, mais il n’a pas su que la vraie « semence » de la promesse devait être une « semence de la foi » qui s’est composée de Jésus et des membres de son corps qui souffrent et meurent avec lui afin de vivre et régner avec lui.

Moïse a été intimidé quand il a vu le buisson ardent et a entendu la voix de Dieu lui dire d’enlever ses chaussures, car l’endroit sur lequel il s’était tenu était une terre sainte. Il a appris qu’il devait être le libérateur de son peuple en Egypte, et son législateur ; mais il lui a été donné peu de compréhension sur la plus grande délivrance qui devait venir sur toute l’humanité, et sur la réconciliation des Juifs et des Gentils avec Dieu en vertu de la nouvelle Alliance.

En vérité, il prophétisa qu’un plus grand que lui devait venir, mais comme les autres prophètes de l’Ancien Testament, il n’a sans doute pas compris très clairement l’implication de cette prophétie.

Esaïe a vu le Seigneur « sur un trône très élevé », et il a été inspiré par sa vue. Sa vision de Dieu n’a pas indiqué les gloires du caractère divin, et il n’a pas compris l’harmonie merveilleuse des attributs de Dieu — sa sagesse, sa justice, son amour, et sa puissance.

Quand les cieux ont été ouverts à Jésus, il lui a été révélé la signification des instructions de l’Ancien Testament concernant le but de son ministère terrestre, la manière dont il devait souffrir et mourir pour le monde.

Il n’était pas possible de donner cette connaissance à ses disciples, parce qu’ils ne pouvaient pas « la soutenir ». Quand, plus tard, il leur a ouvert les Ecritures au sujet de la signification de sa mort, leurs coeurs ont brûlé en dedans d’eux (Luc 24:32).

Cependant, ce n’était qu’après la Pentecôte, quand la signification de la vision a été élargie pour y inclure l’église, qu’ils ont appris leur privilège de souffrir et mourir avec le Maître, ainsi que de partager les « meilleurs sacrifices » (Hébreux 9:23) de cet âge.

Cette précieuse vérité a été également perdue de vue quand l’apostasie s’est développée, mais elle est une partie de la « vision » qui est pour nous une bénédiction.

La vision à laquelle Paul obéissait était glorieuse dans toutes ses implications. En elle, il a vu que le plan de Dieu avait progressé pour inclure les Gentils et pour leur donner l’occasion de devenir des héritiers des promesses du royaume, au même titre que les juifs.

Plus tard, Paul a eu d’autres visions. Il « fut transporté » au « troisième ciel » et au « paradis » et il vit des choses qu’il ne fut pas autorisé à exprimer, parce que ce n’était pas le temps convenable (2 Corinthiens 12:1-7).

Aujourd’hui nous pouvons, nous aussi, voir le « troisième ciel » et savoir ce que Paul a vu dans ce « paradis », savoir qu’il a vu le dessein de Dieu de la restitution accomplie, et la race humaine entière habitant dans un Eden mondial de perfection de vie et de paix. Il nous est permis par notre « vision » d’annoncer au monde entier cette nouvelle bénie.

Nous vivons au moment où la septième trompette est sur le point de retentir, et où le mystère de Dieu doit se terminer. Nous nous réjouissons dans une vision de la vérité qui comprend le plan entier de Dieu. En Daniel 12:12, référence est faite à la bénédiction du peuple de Dieu vivant à la fin de cet âge, quand la signification de la vision lui en serait dévoilée. Combien sommes-nous donc bénis !

Ces bénédictions à venir

Une des plus grandes causes de réjouissance pour ces serviteurs qui sont bénis par la « nourriture au temps convenable », servie par notre Seigneur revenu, est de connaître les bénédictions de restitution qui, au temps convenable de Dieu, seront déversées sur le monde pécheur et mourant.

Le règne du péché et de la mort a été long et douloureux et nous nous réjouissons de ce que bientôt le soleil du nouveau jour apparaîtra au-dessus de l’horizon. Il dissipera la douleur qui s’est abattue sur l’humanité dans de cruelles conditions, depuis que nos premiers parents ont transgressé la loi de Dieu et ont été conduits hors de leur jardin d’Eden en terre imparfaite pour y mourir. Quand le « soleil de justice » commencera à briller avec « la guérison sous ses ailes » (Malachie 4:2), alors la vision céleste sera devenue une réalité pour toute la création de Dieu.

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Association des Etudiants de la Bible