Pardonne-nous nos offenses

En Novembre 98, le New York Times fit paraître une annonce destinée aux Chrétiens de certaines églises, proclamant « qu’en l’honneur de l’entrée dans le troisième millénaire de Chrétienté, les repentants qui feraient un acte charitable ou qui cesseraient de fumer ou de boire de l’alcool pendant une journée pourraient gagner une indulgence » !

Les indulgences sont une forme ancienne de l’amnistie accordée par l’église, permettant d’acquitter les repentants de certaines formes de punitions pour des péchés passés.

Luther protesta contre les indulgences

L’article continuait ainsi : « L’église du moyen âge vendait des indulgences, une pratique qui conduisit Martin Luther à se rebeller, commençant ainsi la Réforme ».

En réalité, les indulgences qui commencèrent avec le début de la Chrétienté, n’avaient pas toujours été considérées favorablement. Lorsqu’elles devinrent un moyen de rapporter de l’argent, elles furent dénoncées par beaucoup.

Au 16ème siècle, les indulgences furent offertes en échange de la contribution à la construction de la Basilique Saint-Pierre à Rome.

Luther protesta, et comme ses critiques théologiques se renforçaient, il fut excommunié en 1521. Plus tard, l’église interdit la vente des indulgences car il devenait évident qu’elles favorisaient les riches.

Cependant, l’importance des indulgences fut confirmée par le Concile de Trente en 1563, et étudiée de manière détaillée en 1568.

Ce concept n’est pas confirmé par les écrits Bibliques. La doctrine des indulgences est basée sur l’enseignement concernant le pardon qui est accordé pour les péchés : la personne vivant et ayant des faiblesses dans la chair commettra plus de péchés et ceux-ci pourront être couverts par les indulgences. Ceux qui ont commis de tels péchés, et sont morts, doivent être punis et vont, à cause de cela, au purgatoire.

Tout ceci est basé sur l’enseignement que Jésus-Christ et ses saints ont, par leurs bonnes oeuvres, donné satisfaction à Dieu en se substituant pour les péchés des autres. La totalité de ces substitutions est appelée la doctrine de « l’infini trésor de mérites ». Le constat officiel d’une telle rémission par l’église est une indulgence.

L’espérance du millenium

Il est intéressant de noter le vif intérêt du monde Chrétien pour le commencement du troisième millénaire de la Chrétienté. Il y a des prédictions néfastes et de joyeuses attentes.

Des prédictions de désastre sont faites à propos d’un arrêt total du processus d’information dû au fait que les ordinateurs doivent passer d’un système de date à deux chiffres à un système de date à trois ou quatre chiffres. Les experts travaillent sur ce problème pour s’assurer que l’on évitera un arrêt de la haute technologie qui a été développée au cours du vingtième siècle.

La crainte s’est installée en ce qui concerne les achats de biens de consommations, de nourriture, les transactions bancaires, et beaucoup de services qui sont informatisés. Certaines personnes craignent une sorte de « jour du jugement dernier » venant les assombrir.

D’autres personnes ont des attentes plus brillantes.

L’espérance joyeuse à propos du troisième millénaire n’est éprouvée que par un petit nombre de Chrétiens. Cette espérance consiste en l’établissement du royaume de Dieu sur terre, pour lequel les Chrétiens prient, par le biais de la prière du Seigneur : « Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6:10). Jésus donna beaucoup de signes qui précéderaient l’instauration du royaume. Ils sont rapportés en Matthieu 24:13-15, Marc 13:19-37, et Luc 21:25-36.

Dans le récit de Luc, Jésus dit : « De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Luc 21:31). Les paroles de Jésus concernaient Israël « bourgeonnant » en tant que nation.

Marc parle également du même événement, disant : « De même aussi vous, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que cela (l’été — un tableau du royaume) est proche, à la porte » (Marc 13:29). Nous sommes si proches de la réalisation de nos espoirs et de nos prières, que le nouveau millénaire ne peut manquer de voir le royaume de Dieu sur terre.

Le péché toujours présent

Les conditions du monde actuel continuent à être tragiques. Il y a des guerres et des carnages, des famines et de la pauvreté, des souffrances et la mort — toutes les caractéristiques du « présent monde mauvais ».

La Bible, cependant, nous parle de la délivrance de ce présent monde mauvais, grâce à notre Seigneur Jésus-Christ.

Dans sa lettre aux églises de Galatie, l’Apôtre Paul dit dans ses salutations, en commençant : « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu le Père et de notre Seigneur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Galates 1:3,4).

Notons que Paul fait ressortir le fait que Jésus s’est donné lui-même pour nos péchés. Ceci inclut toutes nos fautes. L’Apôtre Jean confirme également ceci lorsqu’il parle des croyants vivant actuellement qui ont consacré leurs vies à suivre Jésus. Il dit : « Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés » (1 Jean 2:1,2).

Nous savons que ceux qui, au cours de l’Age de l’Evangile, font tous leurs efforts en espérant faire partie de « l’Eglise », ont le grand privilège que leurs péchés leur soient pardonnés. Ceci est écrit clairement par l’Apôtre Paul, lorsque, tout en conseillant les frères à propos des devoirs conjugaux, il dit : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible » (Ephésiens 5:25-27).

Pardonner avec amour

Cet amour que Jésus a pour l’église a été clairement exprimé par lui dans cette magnifique prière au Père rapportée dans l’Evangile de Jean. Il dit : « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Jean 17:26).

En Jean 3:16, il est aussi rapporté combien Dieu aime le monde : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ». Et c’est prodigieux, car, lorsque Jean écrit à propos des péchés de l’église qui sont pardonnés grâce à Jésus, il ajoute : « non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:2).

Le sacrifice méritoire de Jésus-Christ correspond à la totale rémission de tous les péchés. Il n’y a pas d’autre paiement nécessaire pour la rançon du monde entier.

Jean présente aussi une image magnifique dans ses remarques sur les fautes faites par les disciples de Christ dans les temps actuels, après avoir accepté Jésus comme leur Rédempteur, et avoir été pardonnés par le Père : « Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste ».

La scène décrite pour nous se déroule dans un tribunal, à la barre de la justice légale, avec le Grand Juge qui est notre Père Céleste. Jésus, qui est notre avocat et notre conseiller légal, plaide notre cause. Aucune déclaration particulière n’est requise, excepté que nous devons essayer de toutes nos forces « de ne pas pécher ».

Le même type de scène est décrit par l’Apôtre Paul dans le livre des Romains :

« Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! » (Romains 8:31-34).

Comme il est réconfortant de savoir que nous avons un tel conseiller légal si compétent, plaidant notre cause pour les fautes que nous faisons en combattant Satan, le monde, et notre propre chair. Ces adversaires ne peuvent pas réussir dans leurs accusations, car Dieu et Jésus sont à nos côtés.

L’attente du royaume

Dans ce même chapitre (8) de Romains, l’Apôtre Paul parle tout d’abord des souffrances de l’Eglise avec Christ, et comment elle pourra parvenir à être glorifiée avec Christ.

Puis, parlant du monde entier, il dit : « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise — avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu » (versets 19-21, Version Standard Révisée).

Le monde, d’une manière inconsciente, attend un « meilleur temps » — qui, sans qu’il le sache, est la révélation des fils de Dieu, lorsque les fidèles disciples de Christ auront achevé leur épreuve.

C’est de cette manière que le « meilleur temps » viendra, car la manifestation des fils de Dieu accompagne la révélation de Jésus-Christ — le Prince de Paix, et le Roi des Rois, et le Seigneur des Seigneurs, qui établira alors son royaume.

Les bénédictions de ce royaume étaient annoncées par les prophéties des centaines d’années avant que Jésus ne vienne lors de sa Première Venue.

Une de ces prophéties est en Esaïe 55, où nous pouvons lire : « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux. Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez. Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » (Esaïe 55:1, VSR).

La manière dont cette prophétie est écrite nous fait penser aux bénédictions de vie offertes à l’humanité dans le message du royaume de l’Apocalypse : « Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22:17).

Recevoir gratuitement

Durant le royaume de Christ dans l’Age Millénaire, l’eau de la vie est reçue par la résurrection de la mort. Alors les pauvres, qui n’ont jamais eu les moyens de faire face à leurs besoins de première nécessité pour pouvoir vivre avant le royaume, seront en mesure de pourvoir à leurs besoins sans argent.

Ils recevront également la compréhension du plan de Dieu (le lait de la Parole), et les bénéfices de la rançon (le vin représentant le sang de Christ). Tout ceci sera disponible gratuitement, ce qui est bien différent actuellement dans l’Age de l’Evangile.

Pour pouvoir recevoir la connaissance de la Parole de Dieu et bénéficier de la rançon maintenant, il est nécessaire pour les futurs membres du corps de Christ de se consacrer au Seigneur et d’avoir la volonté de mener une vie de sacrifice dans des conditions difficiles.

Au début de l’Age Millénaire, le lait et le vin seront disponibles gratuitement. Lorsque l’humanité progressera et arrivera à la connaissance de la vérité, et lorsqu’elle obéira aux lois de Dieu, elle devra se consacrer à faire la volonté de Dieu.

La prophétie continue en rappelant aux hommes que dans le passé ils dépensèrent leur argent pour de la « nourriture » insuffisante. Toutes les philosophies passées et les fausses religions n’auront plus cours. Au contraire, la bonne « nourriture » de la Parole de Dieu permettra à leur âme de « se délecter de mets succulents » (Esaïe 55:2).

Dieu a promis de faire tout cela pour le Roi David. Il accomplira tout cela en établissant la Nouvelle Alliance, et le royaume du descendant de David, Jésus, qui régnera pour toujours (2 Samuel 7:11-13). Comme cela est indiqué dans cette prophétie, et dans beaucoup d’autres comme Michée 4:1,2, toutes les nations afflueront vers ce royaume.

La Nouvelle Alliance, qui sera faite avec la maison d’Israël et Juda, est aussi mentionnée en Jérémie :

« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Eternel, mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Eternel : je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur coeur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché » (Jérémie 31:31-34).

Une rançon pour tous

Lorsque l’Apôtre Paul écrit, dans sa lettre à Timothée, les mots : « Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:3,4), il confirmait la prophétie de Jérémie.

Paul ne s’arrête pas là, mais il continue en disant : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps » (versets 5,6).

C’est donc là la grande bénédiction pour toute l’humanité dans le royaume millénaire — celle de recevoir le pardon pour les péchés par le sang parfait de Christ. Combien seront-ils heureux d’apprendre que leurs mauvaises actions passées ne seront pas comptées à leur charge.

C’est pourquoi notre prophétie en Esaïe 55 s’adresse particulièrement au « méchant » et à « l’homme d’iniquité », disant : « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Eternel qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner » (Esaïe 55:7).

On ne pourra pas enseigner qu’un péché sera moins puni par l’octroi d’indulgences, car Dieu n’octroie pas des indulgences, et il est le seul qui peut pardonner.

L’enseignement à tous de la justice sera le moyen par lequel tous se tourneront vers l’Eternel. Lorsqu’il deviendra finalement clair pour tous les hommes que le plan de Dieu a pourvu au nécessaire en vue du pardon de leurs péchés, ils loueront les mérites de Jésus et diront : « Digne est l’Agneau qui a été immolé » (Apocalypse 5:12), et ils prieront Dieu en disant : « Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance. C’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » (Esaïe 25:9)

Le plan de salut est le plan de Dieu. Il en est l’auteur. Son Fils unique bien-aimé coopéra volontairement avec son Père en donnant sa vie et en rendant ainsi possibles toutes les bénédictions du royaume.

Que des prières incessantes s’élèvent vers Dieu, le Père et vers son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, à tout jamais. Amen.

&


Association des Etudiants de la Bible